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Conflit en Ukraine - Point au 24 mars
Synthèse des points de vue de nos différentes entités de gestion.
A la veille du conseil européen, Vladimir Poutine a exigé le paiement du gaz naturel en rouble pour les pays occidentaux, une mesure qui pourrait également concerner prochainement d’autres exportations selon le Kremlin. Cette annonce a poussé le prix du baril au-dessus de 120$, le cours du gaz européen autour de 110€/MWH et a ravivé les inquiétudes des marchés financiers qui affichent une baisse ce matin
Cette exigence a pour effet de pénaliser les pays acheteurs et de soutenir la monnaie russe qui s’est fortement appréciée hier, même si cette remontée reste mineure en comparaison de son effondrement depuis le début du conflit.
La journée sera principalement occupée par la venue de Joe Biden en Europe, pour les sommets de l’OTAN, du G7 et de l’Union européenne. Les discussions seront essentiellement tournées vers une réponse commune à trouver face à l’intensification des attaques russes en Ukraine, même si l’Europe reste hostile à ce jour aux sanctions sur l’énergie russe, dont elle est fortement dépendante. L’Allemagne souhaite d’ailleurs pouvoir prendre le temps de trouver des solutions pour réduire sa dépendance et par conséquent l’impact sur l’économie.
La publication des indices PMI provisoires en Europe a donné une première indication de l’impact de la guerre en Ukraine sur l’économie. Le recul des indicateurs reste toutefois modeste à ce stade alors qu’une partie des conséquences économiques (approvisionnement et inflation des couts et perte de pouvoir d’achat pour les ménages) se matérialiseront progressivement sur les prochains mois.
Dans ce contexte, la volatilité sur les marchés se maintient à un niveau élevé.
Les inquiétudes sur la reprise économique, les actions des banques centrales et maintenant le conflit entre la Russie et l’Ukraine se cristallisent dans une baisse générale des marchés que connaissent quasiment toutes les bourses des pays développés depuis le début de l’année, et plus particulièrement ces derniers jours.
Depuis le tournant offensif de la Fed, suivi de celui des autres grandes Banques Centrales, la visibilité sur les perspectives à moyen terme est brouillée, les investisseurs sont nerveux et les marchés actions et obligations fortement volatils.
La gestion a été amenée à prendre des positions plus prudentes :
- sous-pondération de la catégorie actions,,
- maintien de la sous-pondération globale pour les taux, avec une préférence pour les indexés inflation en zone euro.
En synthèse, depuis le 15 février, les portefeuilles des fonds de CM AM ont été ajustés, notamment en anticipation de la dégradation du contexte géopolitique.
Dans la catégorie d’obligations souveraines, celles de la zone euro souveraines redeviennent attractives et passent de sous-pondérées à neutre, en revanche au vu de son dilemme (soutenir la Russie ou les USA) nous dégradons à neutre contre surpondérer les obligations chinoises.
Nous maintenons une surpondération des obligations indexées sur l'inflation de la zone euro et nous passons en surpondération sur les obligations indexées US.
Obligations d’entreprises : nous sommes prudents sur les obligations de qualité « Investment Grade » qui restent sous pondérées.
Nous passons de surpondérer à neutre sur les obligations à haut rendement « High Yield » de la zone euro, suite aux conséquences négatives liées au conflit en Ukraine. Nous maintenons notre position de neutralité sur les obligations US à haut rendement.
Nous maintenons également une position neutre sur les obligations convertibles.