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Macro-économie – CIC Market Solutions

L’anticipation d’une présidence américaine qui basculerait dans le camp démocrate, et d’un Congrès américain divisé (Chambre des représentants attribué au parti démocrate d’une part, Sénat au parti républicains d’autre part), n’est toujours pas certaine, mais représente l’issue dont la probabilité est la plus élevée selon les dernières données.

Les résultats des élections américaines ne sont en effet toujours pas définitifs, ni pour l’élection présidentielle, ni pour les deux chambres du Congrès. Cependant, sur la base des données connues, Joe Biden est en avance en termes de « grands électeurs » susceptibles de l’élire à la Présidence, et les tendances à l’œuvre en termes de dépouillements dans les cinq États qui n’ont pas encore déterminé s’ils enverraient des élus Républicains ou Démocrates pointent vers une victoire de ce dernier d’ici quelques jours.

Concernant la Chambre des représentants, les Démocrates semblent aussi devoir l’emporter, avec une majorité plus réduite que lors de la mandature précédente. La situation est inverse au Sénat, où le parti républicain semble en capacité de l’emporter et de conserver cette chambre. C’est cependant pour ce troisième scrutin que les doutes sont les plus élevés, et pourraient ne pas être levés avant le 5 janvier, car les vainqueurs pour un voire probablement deux postes ne seront déterminés qu’après un second tour le 5 janvier 2021.

Il faudra aussi tenir compte, avant d’acquérir une certitude absolue, qu’il est possible dans plusieurs États de demander le recompte des votes sur l’écart entre les candidats est faible. Des procédures judiciaires déjà déclenchées, visant à recompter les votes, ou à en faire annuler, sont par ailleurs déjà lancées. Au final, il faudra encore potentiellement plusieurs semaines avant d’être certains des résultats.

Gestion – Crédit Mutuel Asset Management

Si le résultat final de l’élection est une gouvernance partagée au Congrès, le risque est celui d’un ralentissement de la mise en place du programme initial de J. BIDEN. Le plan de relance équivalent à 10% du PIB américain sur 3 ans, favorisant les investissements responsables - bas carbone et l’accès à la santé devra, en effet, probablement être révisé. De même, il n’est pas certain que les taux d’impositions des entreprises et des ménages soient augmentés.

Le dénouement proche de cette situation offre, néanmoins, plus de visibilité aux investisseurs et la victoire de J. BIDEN permettra d'établir un environnement géopolitique moins tendu qui favorisera sans doute une reprise des échanges commerciaux. Enfin, J. BIDEN a par ailleurs annoncé vouloir re-signer rapidement l’Accord de Paris.

Les marchés financiers ont rebondi cette semaine en attendant des résultats définitifs de l’élection qui pourraient prendre plusieurs jours ou semaines, en fonction des recours judiciaires de Donald Trump.

1 - Coté gestion diversifiée :

En amont de cet événement important, nous avons maintenu une allocation neutre dans nos portefeuilles face à nos indices de références en favorisant de nombreuses sources de protection et de diversification.

Nous attendons le dénouement de l’élection et la fin des contestations pour envisager un renforcement de nos positions et une réorientation de nos investissements. À moyen terme, la Victoire de J. BIDEN accompagnée d’un sénat républicain favorisera les expositions aux actions américaines et européennes une fois l’impact COVID dissipé. De plus, nous attendons moins de pression inflationniste sur les taux d’intérêt américains et un dollar plus faible.

2 - Sur les marchés actions :

Nous avons constaté ces dernières semaines que les marchés actions restaient assez peu réactifs à la bonne qualité des résultats publiés du 3ème trimestre, restant en attente sur la pandémie ou les élections. La pression exercée par la pandémie, et ses différentes vagues, reste tangible et mesurable par les niveaux de volatilités compris entre 22% et 40% depuis 6 mois.

Au cours de la deuxième quinzaine du mois d’octobre, les marchés actions ont corrigé de 6% à 8%, les plus grandes valeurs de la zone Euro amplifiant un peu le mouvement alors que les grandes valeurs américaines y compris technologiques restaient proches de -6%. Les marchés émergents en revanche corrigeaient à peine. En entame du mois de novembre, en amont du scrutin, les marchés ont rebondi rapidement pour revenir au point de départ avec au final une faible différenciation.

La mobilisation conjointe des banques centrales et des gouvernements au chevet d’une économie convalescente reste un soutien fort qui accompagne les entreprises et les marchés. Nous demeurons constructifs à moyen terme sur les marchés une fois les incertitudes électorales et sanitaires derrière nous.

3 - Pour la gestion Opportunités :

Les fonds sont investis sur des sociétés créatrices de valeur, bien positionnées sur des tendances porteuses et capables de se développer.

La période électorale pouvant être source d’incertitude, l’équipe de gestion a adopté une approche prudente dans ses investissements au mois d’octobre. Elle envisage de renforcer sur opportunité l’exposition aux acteurs présents dans l’écosystème de l’efficacité énergétique, de la mobilité durable, des énergies renouvelables, et de la construction/rénovation des infrastructures. Ces secteurs pourraient en effet bénéficier du plan de relance démocrate même si il est renégocié avec le parti républicain.

4 - Sur les marchés obligataires :

Après un léger écartement des primes de risques, le marché du crédit européen de rang « Investissement » est rapidement revenu à son niveau d’origine dans le sillage du rallye des actifs risqués. Les investisseurs obligataires anticipent un renforcement du programme d’achat pandémique par la BCE ce qui est favorable à la classe d’actifs. Les segments obligataires plus risqués (dettes à haut rendement et dettes émergentes) ont suivi une tendance similaire, avec une amplitude légèrement plus marquée.

Nous conservons une exposition en sensibilité proche de celle des indices. Nous restons bien exposés aux émetteurs privés et périphériques, qui devraient également continuer à bien se comporter. Nous continuons cependant à être sélectifs et favorisons les meilleures qualités crédit pour les émetteurs corporates et financiers.

Nous restons également positifs sur les dettes à haut rendement et les dettes émergentes, mais là aussi avec une grande sélectivité des émetteurs et une granularité importante dans les portefeuilles. Enfin, nous continuons de penser qu’au-delà du résultat des élections, les taux américains pourraient surperformer les taux européens dans les prochaines semaines, à mesure que la crise sanitaire s’accentue outre-Atlantique. Dans cette optique, nous maintenons notre stratégie d’arbitrage au resserrement de l’écart de taux à 10 ans entre l’Allemagne et les États Unis mise en place fin octobre.


Achevé de rédiger le 6 novembre 2020 à 12h00

Sources : CIC Market Solutions et Crédit Mutuel Asset Management au 6/11/2020. Les informations contenues dans le présent document sont fournies à titre indicatif, ne valent que pour le moment où elles ont été données et ne constituent ni des conseils juridiques et fiscaux, ni une sollicitation ou recommandation à l'investissement. Crédit Mutuel Asset Management est une société de gestion agréée en France par l’AMF. Crédit Mutuel Investment Managers est une entreprise d’investissement agréée par l’ACPR. Crédit Mutuel Investment Managers intervient en tant que centre de métier de la gestion d'actifs de Crédit Mutuel Alliance Fédérale pour assurer l’animation, la promotion et la commercialisation des produits des entités de gestion auprès des réseaux distributeurs et auprès d’investisseurs professionnels.