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Macro-économie – CIC Market Solutions

Le monde avance vers un déconfinement qui ne pourra se mettre en œuvre qu’avec toutes les précautions nécessaires, et qui conduit le FMI à anticiper, à ce jour, une chute de la croissance de -4,2% en 2020 au niveau mondial, et un rebond de +5,4% en 2021. Les stratégies qui seront mises en place visent à empêcher une seconde vague de l’épidémie. Celle-ci aurait un impact négatif additionnel sur le rythme de reprise de la croissance. Lors du déconfinement, l’aide d’urgence des États devra s’accroître afin d’éviter la chute du pouvoir d’achat et des faillites en cascade. Les discussions de part et d’autre de l’Atlantique continuent donc, de chercher à renforcer les mesures d’aide, au prix d’une hausse de la dépense publique, stratégie qui n’est rendue possible que grâce aux achats massifs de dettes des États par les banques centrales. Celles-ci assurent toujours des conditions de financement favorables, mais au prix d’une rentabilité affaiblie de l’épargne.

Aux États-Unis, les priorités divergent entre les républicains (plan d’aide aux PME) et les démocrates (soutien aux collectivités, aux hôpitaux et aux ménages), mais un nouvel accord se profile et s’ajouterait aux 2 200 MM$ déjà votés. En zone euro, l’enveloppe de plus de 500 MM€, validée le 9 avril, ne semble pas suffire comme en atteste le vif regain d’inquiétude quant à la solidité financières des États les plus fragiles, notamment l’Italie. Selon Paoli Gentiloni, commissaire économique de l’Union Européenne, il s’agirait d’abonder le plan de soutien de 1000 MM€ supplémentaires.

Ces mesures sont nécessaires pour espérer qu’un rebond économique très progressif puisse se matérialiser une fois le déconfinement mis en place. L’exemple chinois reste parlant. Si la chute de l’activité au 1er trimestre, rendue publique en fin de semaine dernière, ne constitue pas une surprise (-6,8% en comparaison au 1er trimestre 2019 ; et vs +6% en glissement annuel au 4ème trimestre 2019), les indicateurs économiques de mars, mois pendant lequel les restrictions ont été progressivement levées, pointent vers une reprise notable dans l’industrie en Europe, mais nettement plus graduelle pour la consommation. Cette dernière sera soutenue, ces prochains mois, par la faiblesse du cours du pétrole, qui a repris sa chute dans un contexte de craintes élevées quant à la demande mondiale et d’incertitudes sur les baisses de production décidées le 13 avril (entrée en vigueur de l’accord de l’OPEP+ à partir du 1er mai).

Marchés et gestion – Crédit Mutuel Asset Management

Il y a maintenant plus de deux mois que l’épidémie de Covid-19 a commencé d’attirer l’attention des marchés du monde entier. Le mois de Mars a été marqué par une extension des cas faisant de l’Europe le centre de la pandémie, avant que les USA ne soient maintenant dans une dynamique particulièrement préoccupante.

1 - Coté gestion diversifiée :

Les marchés sont partagés entre « espoir » lié au ralentissement du nombre de décès et levée progressive du confinement et une réalité macro-économique peu encourageante avec une chute des bénéfices des entreprises. En effet, nous ne sommes pas en mesure, pour le moment, d’évaluer finement et correctement l'impact de l'épidémie sur les économies mondiales.

Voilà pourquoi, les marchés continuent d’évoluer avec de fortes amplitudes au quotidien. Certes, les marchés se sont repris depuis leurs points bas d’environ +20 % mais il n’est pas certain que la crise soit totalement derrière nous.

De plus, la rechute des cours du pétrole, déprimés par les inquiétudes sur la saturation des capacités de stockage aux États-Unis et la baisse de demande nous inquiètent.

En conséquence, nos positions ont peu évolué depuis la semaine dernière et restent prudentes sur l’ensemble des fonds de nos différentes gammes.

  • Sur la valeur liquidative du 17 avril, Flexigestion Patrimoine (FR0010259424) résiste, avec une baisse de moins de 6,12% depuis le début de l’année.
  • Les fonds profilés oscillent eux, selon leur exposition aux actions et aux produits de taux entre -4,08 % (CM-CIC Tempéré International, FR0000974362) et -17,82 % (CM-CIC Dynamique Europe, FR0010359430), contre des baisses autour de 23%* des indices CAC 40 ou Euro Stoxx 50®.
  • Les fonds multi-stratégies (Union Dynamique Court Terme (FR0010522615) et Union Dynamique Moyen Terme (FR0010364760)) s’en sortent mieux en raison du retour de la volatilité qui leur est favorable. Ces deux fonds affichent respectivement des performances de +2,23 % et -9,39 %.

2 - Sur les marchés actions :

Globalement les acteurs sont bien identifiés, les règles du jeu sont simples, les arbitres que sont les banques centrales et les états ont déployé des moyens au-delà de ce que l’on avait connu jusqu’alors, mais il nous manque la durée de la partie. De cette durée dépendra le montant de dettes à rembourser et cela calibre l’hypothèque sur la croissance à venir. Au final la dette supplémentaire accumulée est une charge portée par chaque contribuable entreprise ou particulier.

Le confinement a des effets globaux d’une brutalité sans précèdent et qui ne laisse aucune illusion sur l’impact économique instantané. Le pétrole s’est aussi invité sans ménagement dans cette complication avec ses propres aléas et négociations. Le régime de volatilité n’est donc pas prêt de se normaliser ce qui ne milite pas pour des prises de position fortes dans un sens ou l’autre.

Implicitement les prévisions actuelles s’établissent avec une sortie progressive de confinement en fin de 2ème trimestre. Le panorama général est en tendance déclinante, le degré de la pente est encore une interprétation de scénarios très diverses.

Pour les marchés actions, les sociétés cotées publient actuellement leur premier trimestre. Pour les gérants actions, chaque cas est spécifique et mérite une attention particulière pour bien appréhender les impacts. Il n’y a pas de cas général à décliner. Cela milite pour le stock picking plus que la sélection globale à travers des indices tant les divergences peuvent être importantes. À noter des rapports d’activité parfois exceptionnels, y compris pour les banques, mais avec usage de tous moyens comptables possibles pour constituer des réserves et abaisser les résultats.

La Première étape de la sélection pour le gérant actions est la force du bilan, le cash, mais aussi la capacité à mobiliser des ressources. Sur cette base il est possible d’envisager les perspectives futures, ce qui constitue la véritable valeur d’une société cotée. Pour rappel un développement équilibré des sociétés est privilégié, en veillant à un partage de la valeur ajoutée bien balancé entre les parties prenantes. Dans un univers de croissance moindre, les sociétés n’ayant pas acquis ces réflexes souffriront encore plus lors de l’application de ces équilibres. Cette trajectoire s’intègre donc dans la valeur actuelle comme une plus-value.

  • Sur la valeur liquidative du 17 avril, CM-CIC Global Innovation (FR0013298338) réalise un retour sur des niveaux qu’il n’avait plus connu depuis près d’un mois et demi, avec une valeur liquidative en recul de 0,44% (seulement pourrait-on dire dans le contexte actuel).

3 - Pour la Gestion Opportunités :

L’arrivée du virus en Europe puis aux États-Unis et les mesures de confinement pour limiter la crise sanitaire ont provoqué une augmentation de la volatilité sur les marchés d’actions.

Nous avons réduit début mars les sociétés particulièrement impactées par la situation sanitaire, dont les perspectives de sortie de crise semblent les plus lointaines. Nous avons réutilisé ces capitaux, en profitant de points d’entrée intéressants, sur les entreprises portées par les tendances séculaires favorables déjà présentes dans les fonds :

  • Les secteurs liés à l’économie durable et à la transition énergétique,
  • Le secteur de la santé qui est en pointe dans la lutte contre cette épidémie,
  • Les secteurs liés au bien-être et à une amélioration progressive de la consommation en Asie,
  • Les secteurs liés à l’innovation et aux nouvelles technologies.

Nous avons ajouté un nouvel axe d’investissement : l’immobilier résidentiel allemand qui offre des cash-flows solides et visibles. Cette classe d’actif est soutenue par le contexte de taux longs bas en Allemagne. Nous entrons désormais dans la saison des résultats du premier trimestre qui sera l'occasion d'analyser plus finement les perspectives à court et moyen terme de nos sociétés. Par ailleurs, de nombreux résultats d’essais cliniques de traitement contre le virus sont attendus ces prochaines semaines : Remdesivir/Gilead, Chloroquine, Kevzara/Sanofi, Actemra /Roche...

À ce stade, nous privilégions les entreprises de qualité avec un bilan solide, dont le modèle économique est résilient.

  • En ce qui concerne le fonds CM-CIC Flexible Euro (FR0013384336), il affichait une performance de -13,65 % le 17 mars. Sur la base de la VL du vendredi 17 avril, le fonds a commencé à rebondir et sa performance s’établit à -6,67%. Son exposition actions est actuellement à 41%.

4 - Sur les marchés obligataires :

Les marchés de taux ont évolué de manière disparate ces deux dernières semaines.

D’une part, les taux longs allemands et français sont restés ancrés sur des niveaux bas, proches de ceux du début de mois d’avril. Les taux souverains allemands et français à 10 ans s’établissent ainsi respectivement à -0,47% et +0,05% à l’heure actuelle.

D’autre part, les dettes privées corporates et bancaires ont continué à bénéficier de l’intérêt des investisseurs obligataires. Cela a permis aux corporates de rang Investment Grade de poursuivre leur refinancement sur le marché obligataire dans de bonnes conditions. Les primes de risque ont continué à se resserrer par rapport au pic atteint il y a un mois. Les dettes bancaires ont particulièrement bénéficié de cette appréciation.

À contrario, les émetteurs souverains périphériques ont souffert d’un attrait moindre des investisseurs obligataires. La BCE est restée le principal acheteur, en particulier pour la dette italienne. L’incapacité actuelle des dirigeants européens à trouver une entente coordonnée sur la manière de financer les économies européennes, en d’autres termes l’épineux sujet de la mutualisation de la dette liée au coronavirus (fortement souhaitée par le gouvernement italien), reste un sujet d’inquiétude pour les marchés obligataires.

Nous continuons à penser que les instances dirigeantes européennes feront tout leur possible pour éviter le risque de fragmentation de l’Europe, qui serait dommageable à l’ensemble de nos économies.

En termes de politique de gestion, nous conservons notre allocation géographique avec une légère préférence pour les pays périphériques. Sur le crédit, nous continuons de profiter des rendements offerts sur le marché primaire pour augmenter à la marge notre exposition sur les émetteurs privés solides de secteurs défensifs.

Achevé de rédiger le 21/04/2020

* Au 17 avril 2020, le CAC 40 est en recul de 24,25% et l’Euro Stoxx 50® en recul de 22,31%.(Source : Morningstar Direct).

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