RECHERCHEZ UN FONDS

Dans l’environnement actuel de taux faibles, voire négatifs, avec une poussée inflationniste liée à la reprise économique d’une part et les difficultés d’approvisionnement d’autre part, nous sommes en droit de nous demander quel est l’intérêt d’un investissement obligataire et comment appréhender une telle gestion ? Dans ce contexte, quelles sont les alternatives offertes par les marchés obligataires ?

Ces questions suscitent le débat dans un environnement incertain où les différentes institutions étatiques jouent un rôle prépondérant dans la stabilisation de l’économie ainsi que des marchés financiers et détiennent une part importante de la dette souveraine.

Quel attrait pour les obligations souveraines de qualité ?

Au cœur de la pandémie, les spreads sur la dette d’entreprises se sont envolés en moyenne à plus de trois fois leur niveau normal. Fin décembre 2020, ces écarts étaient revenus à des niveaux inférieurs à ceux observés en début d’année (à l’exception des valeurs immobilières). Ainsi, la liquidité massive apportée par les banques centrales a permis à certaines entreprises de se refinancer sur le court et moyen terme à des taux historiquement bas. Actuellement, plus de 25% des émissions d’entreprises Investment Grade libellées en euro ont un rendement négatif.
Depuis l’intervention des banques centrales à la suite de la grande crise financière, les rendements réels, c’est-à-dire les rendements ajustés des anticipations d’inflation, ont été poussés en territoire négatif tant pour la zone euro que pour les Etats-Unis sur une échéance de référence de 10 ans. Concrètement, cela signifie qu’un investisseur qui souhaite investir sur cet horizon est assuré de perdre de l’argent s’il prend en compte l’effet de l’inflation et maintient son investissement jusqu’à l’échéance. Dès lors pourquoi ces obligations étatiques à rendements négatifs ont-elles toujours autant la cote auprès des différents investisseurs ? La réponse courte est qu’un investisseur à la recherche d’un investissement liquide sans risque de crédit et d’une certaine visibilité dans ses flux de trésorerie a peu d’alternatives. En effet, les obligations souveraines émises par des pays notées AAA tels que l’Allemagne ou les Etats-Unis sont considérées sans risque de crédit et de liquidité. Ainsi, certaines institutions telles que les banques et assurances sont contraintes d’investir dans ces obligations de qualité afin de respecter les seuils de liquidité et de crédit qui leur sont imposés par la réglementation. Pour un investisseur qui n’est pas tenu par des normes institutionnelles, ces obligations à rendements négatifs conservent également un certain intérêt puisqu’elles peuvent contribuer à réguler la volatilité d’un portefeuille et protéger, dans un scénario de crise, une partie du portefeuille.
La diversification d’un portefeuille au travers des obligations souveraines permet d’exploiter une décorrélation entre différents actifs financiers de sorte à protéger un portefeuille en période de turbulence. A l’exemple du Trésor américain qui a vu son rendement plonger à l’entame de la crise sanitaire démontrant ainsi son statut de valeur refuge.

Lire la suite sur le site BLI - Banque de Luxembourg Investments